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Ça va,

fais pas ton cinéma :

The Revenant (****)

Attention, ce que vous allez lire ci-dessous est un avis purement subjectif. Chaque film en début de critique sera noté sur 5 étoiles [*] à côté du titre. 

Pourquoi The Revenant est une œuvre viscérale ?

Aujourd’hui je vais vous présenter le tant attendu The Revenant sorti le 24 février en France. Film réalisé par Alejandro Gonzalez Inàrritu avec Léonardo Di Caprio, Tom Hardy, Will Poulter et Domhnall Gleeson. Je fais parti des rares personnes qui attendaient ce film pas pour la prestation de Di Caprio mais plutôt pour l’immense talent du réalisateur Inàrritu récompensé l’année dernière pour le majestueux Birdman (Oscar du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur photographie et meilleur scénario original).

 

Avant de commencer la critique voici le synopsis de The Revenant :

 

Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et est grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leurs fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi.

 

Quel avis ai-je eu sur ce « Revenant » ?

 

Oh quelle tâche de s’attaquer à The Revenant comme première « critique ». J’ai longtemps cru n’avoir pas aimé le film car il m’a profondément secoué et dérangé. Pour être tout à fait sincère avec vous, en sortant de la séance (j’ai eu la chance de le voir en VO) je n’étais tellement pas sur de ce que j’avais vu et de l’expérience que je venais de vivre que pour débattre avec un ami je ne trouvais plus mes mots. Mais avec du recul mon avis à bien changé sur ce film. Donc si je devais décrire The Revenant en un mot : VISCERAL. Mais pourquoi ? Pour commencer, le plus gros point fort de cette œuvre, la photographie/imagerie (récompensé d’un oscar) est époustouflante, le film intégralement tourné en lumière naturelle (c’est-à-dire qu’aucuns plans n’ont étés filmés en studio) est une vraie merveille. Petite parenthèse : il est bon de savoir que le tournage a pris beaucoup de retard. Les conditions de tournages étaient cauchemardesques et le budget prévu initialement a explosé (on est passé de 95 millions à 145 millions de dollars). Si le tournage et la production on prit autant de retard c’était dû aux intentions du réalisateur Inàrritu qui voulait absolument tourner pendant les « instants magiques » (c’est-à-dire au lever du soleil et au crépuscule) pour capter la meilleure lumière et le meilleur plan possible ; c’est réussi. Parlons-en d’Inàrritu, pour son travail dantesque sur The Revenant il a été récompensé pour la deuxième année consécutive de l’Oscar du meilleur réalisateur (Pour moi George Miller, réalisateur de Mad Max Fury Road, le mérité tout autant voir plus). Décidément Inàrritu aime fortement les plans séquences et les plans qui prennent leurs temps (Birdman est entièrement tourné en « un » plan séquence). Certaines scènes sont très longues avant coupures : exemple la fameuse scène de l’ours. La mise en scène d’Inàrritu ici rappel beaucoup celle de Terrence Malick (Tree of life, La ligne rouge) tant le récit est narré à travers l’imagerie du film.

 

The Revenant est un film qu’il faut impérativement voir au cinéma car que ce soit le son ou l’image, tout est fait pour vous immergez dans la quête initiatique de Glass. La bande sonore justement est presque parfaite et colle à merveille à l’ambiance du film et à l’action. Autre gros point fort du film, le jeu d’acteur des trois acteurs principaux : Leonardo Di Caprio qui a rôle  principal, celui de Hugh Glass, Tom Hardy qui lui joue le bad guy du film et qui est époustouflant et Domhnall Gleeson qui lui tient le rôle du meneur des trappeurs. Les trois ensembles formes une symbiose dingue, certains jeux de regards entres les personnages ou pas sont très intenses, par moments le regard d’un personnage à lui seul rend la scène encore plus marquante et renforce son impact scénaristique : encore un exemple, une scène où Domhnall Gleeson rentre au camp après une découverte importante dans l’histoire, à ce moment-là son regard est d’une intensité incroyable, ce qui rend la scène encore plus forte. Pour ceux qui se demanderaient ce que j’ai pensai de l’Oscar de Di Caprio suite à son rôle dans The Revenant, j’y reviendrais plus en détails dans un récapitulatif de la cérémonie des Oscars, pour moi évidemment qu’il mérite un Oscar pour l’ensemble de sa carrière mais pas pour The Revenant, Tom Hardy est plus impressionnant (celons moi) que Di Caprio dans le film.

 

BREF, passons aux points faibles, car The Revenant en a des points faibles. Le premier et principal, le film est long, très long, trop long. Le film aurait dû durer 30 voir 40 minutes de moins. L’action est très longue à démarrer même si les scènes d’actions sont très impressionnantes. Autre point qui « fâche » justement : la violence. « Le problème » ici est que cette violence, dû à la direction artistique du film, paraît extrêmement réelle, chaque coup porté, coup de feu, morsure est ressenti par le spectateur, c’est en cela que la violence peut être choquante, car dans The Revenant la violence n’est pas juste visuelle mais viscérale et psychologique d’où le malaise qu’on peut ressentir en sortant de la salle du à cette forte impression de réalité. Autre petit point faible : les animaux incrustés en 3D notamment la scène avec les bisons/buffles qui sort totalement du film à ce moment-là.

En conclusion, The Revenant est un film essentiel que je conseil d’aller voir au cinéma car ce n’est pas un film que vous allez voir mais une expérience (bonne ou mauvaise) que vous allez vivre. Chacun sortira avec une impression différente à la fin de la séance même si le film n’est pas dénué de défauts (âmes sensibles s’abstenir). A voir de préférence en VO et impérativement au cinéma pour profiter entièrement du film.

 

ESSAIDI Maël

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